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Sousse Non, nous n'avons pas peur!Rencontre avec Amel et Nouri à GabèsC'est loin Le Caire? Boulanger à Sfax

On nous l'avait bien dit, on le savait, c'est bien connu, faudrait être fou... et blablabla... A chaque fois, c'est pareil : impossible de s'imaginer le ciel bleu quand il fait froid et vice-versa. Sous nos couettes en Lorraine, nous n'avions vraiment pas envie de nous imaginer cette chaleur là, et pourtant, c'était bien ça. Le matin, pas de surprise, nous avons beau scruter le ciel, rien, pas le moindre petit nuage. Il fait toujours beau. Le soleil éclaire déjà l'horizon et commence sa course folle. Il arrive, il va monter et va devenir de plus en plus brûlant jusqu'à nous scotcher sur le bitume. Les globe-tortues sont plus globuleuses que tortues ! Il faut se dépêcher, le devancer, s'extirper des draps mous et moites au son du muezzin. Nous chargeons les vélos au radar, en silence sous le regard dérangé de ce cafard géant et gras à qui la chaleur et les canalisations défectueuses ont l'air de profiter. En ville, cette chaleur a aussi une odeur...

Enfin sur les vélos, notre vitesse fait l'effet d'un ventilateur. Nous savourons ces instants que nous savons fugaces. A dix heures, nous nous cachons déjà sous nos chapeaux, l'air se raréfie. Des camions nous doublent en crachant d'épais nuages de fumée noire rajoutant quelques degrés à l'atmosphère ambiante. Je me mets à rêver du Club Méditerranée. Mais le coup de bambou final est pour midi. Pas besoin de regarder sa montre, ça se sent. L'horizon ondule et se liquéfie. Le vent semble sortir d'un sèche-cheveux géant branché sur le rouge et décolle la poussière en tourbillons.
C'est le sirocco. On soupire, le coeur s'emballe, il est impossible de continuer. Je rêve d'une sieste, allongée dans un congélateur ou dans une baignoire d'eau fraîche. Ma gorge est sèche et une bonne rasade d'eau chaude me déçoit carrément. Hummm, le bruit des glaçons...

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