|
|
Pas question de passer en Israël,
le moindre soupçon pour la Syrie ou l'Iran et le visa nous serait refusé.
Nous débarquons donc du "Sainte Catherine", ferry bondé
à cette époque de l'année par les pèlerins partis
pour la Mecque, à Akaba, port coincé entre l'Arabie saoudite
et Eilat.
En Jordanie, pas besoin de faire des centaines de kilomètres pour rencontrer
des lieux superbes. C'est tout petit et c'est beau partout. Par contre, les
routes sont de véritables montagnes russes où il nous arrivera
souvent de pousser les vélos. Des côtes à faire pâlir
Jeannie Longo, notamment le mont Nébo (15km à 12%). Nous dormirons
dans le désert de Lawrence d'Arabie, notre tente jaune dans le sable
orange. Superbe ! Le silence du désert qui envahit les âmes d'une
douce mélancolie. L'inévitable Petra, la cité rose-rouge
des Nabatéens, haut lieu du tourisme du royaume hachémite, nous
délestera de 500F. Sic ! |
|
|
"La
king's highway" dont le tracé tortueux fait rêver tous les
cyclo-voyageurs dépliant leur carte routière se révélera
quelque peu angoissante. Jets de pierres, gestes désagréables,
insultes seront au rendez-vous. Vite oublié, nous partagerons d'autres
moments plus hospitaliers au son du muezzin quand l'heure du repas a sonné
en cette période de ramadan. De Kerak, nous nous laisserons glisser jusqu'à
la mer morte, 1500km de dénivelée pour découvrir le point
le plus bas de la planète et passer de l'hiver à l'été.
Magique !
Un violent vent de face, des hordes de mouches et des militaires en mal d'amour
nous accueilleront pour nous souhaiter la bienvenue dans la vallée du
Jourdain. Observant respectivement les croûtes de sel qui envahissent
nos corps fraîchement baignés dans l'eau épaisse de la mer
morte, Sigrid, chaleureuse, attachante, nous invitera chez elle à Amman.
Après 6 mois de voyage, nous nous sentons un peu chez nous, retrouvant
une vie sociale riche en découverte de ses amis jordaniens, arméniens,
américains, allemands, de ces expatriés qui ont choisi ou non
de vivre à l'étranger. Dehors il fait froid et humide, nous paressons
chez Sigrid, tant et si bien que nous décidons d'y passer Noël ! |