Deux mois en Iran... Et oui, regardez
la carte, c'est immense et en bonnes globe-tortues, il nous faudra, avec un
vent favorable, tout ce temps pour atteindre le Pakistan. On coupe au plus
court, on évite les montagnes, et c'est pas vraiment le paradis du
vélo. C'est plat et c'est droit. Et puis, c'est Now Ruz (nouvel an
iranien), en Favardin 1380 (premier mois de l'année en Iran). Tout
l'Iran est en vadrouille : paykans (voitures) bondées, baluchons
sur le toit, camions... Pas de bison futé, alors attention les vélos
! Saint-Trop, le 15 août, quoi ! Remplacez les shorts à fleurs
par des tchadors, et c'est ça. |
Bientôt finies les vacances ? Ben,
non. Encore Moharram (célébration du martyr de Husseïn)
: prières, processions d'hommes en noir se flagellant au rythme d'un
tambour, et puis enfin, tout rentre dans l'ordre. Ouf ! Un peu de calme pour
flâner dans les jardins en éveil, pour se mettre des bleus plein
les yeux, pour s'évader sur la route de la soie, en buvant un thé
dans un caravansérail... Le bonheur !
Ispahan, Chiraz, Yazd... Des noms mythiques qui appellent à la rêverie...
Envie de mettre les voiles malgré tout, de saluer Khomeyni et toute
sa clique pour respirer un bon coup. Deux mois de foulard, c'est long ! Marre
des regards sur deux femmes en vélo. Alors en mai, fais ce qu'il te
plaît... On arrive au Paki avec une envie de montagnes, de couleurs,
la tête nue, riches d'un nouveau chiffon pour nos vélos. |
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